Le pastoralisme, une richesse à préserver en Isère.

L’alpage du Sénépi, en Matheysine.

Pour certains, le pastoralisme évoque la tradition et les grands espaces, pour d’autres les troupeaux, la montagne ou encore les « patous », chiens de protection. Mode d’élevage ancestral axé sur le pâturage des animaux et la valorisation des ressources naturelles comme l'herbe et l'eau, le pastoralisme est un pilier de l’économie agricole de montagne, une garantie pour l’entretien des paysages et une véritable richesse pour la biodiversité. C'est aussi une pratique qui façonne l'identité de nos territoires.

En Isère, ce sont des centaines d’hectares qui sont chaque année valorisés grâce à la montée en alpage des troupeaux. Sans cette présence humaine et animale, nos montagnes se refermeraient, la forêt gagnerait du terrain et la diversité des milieux naturels s’appauvrirait.

Une activité confrontée à de nombreux défis

• Le travail en altitude reste exigeant, parfois rude face aux conditions climatiques et à l’isolement.

• Les éleveurs doivent aussi composer avec les risques sanitaires, comme ces derniers mois avec la dermatose nodulaire contagieuse, une maladie virale qui touche les bovins et peut fragiliser l’équilibre économique de leurs exploitations.

• À cela s’ajoutent les difficultés liées à la prédation du loup, qui fragilise le travail des bergers et met sous pression la filière. La présence du loup en Isère ne doit pas se faire au détriment du travail remarquable de nos éleveurs.

👉 Nous devons donc agir pour maintenir ce mode d’élevage en milieu ouvert qu’est le pastoralisme.

Nos actions pour maintenir le pastoralisme en Isère

Le Département de l’Isère, sous l’impulsion de notre Majorité départementale, accompagne le pastoralisme notamment à travers des aides aux infrastructures, avec l’installation de cabanes d’appoint comme au Col du Coq en Chartreuse. Cet accompagnement passe également par un soutien aux organisations agricoles et un appui face aux aléas sanitaires ou climatiques.

Le Département finance également la mission de berger d’appui, qui intervient directement auprès des éleveurs pour renforcer la surveillance et la protection des troupeaux face aux attaques de loups. Pour en savoir plus, cliquez-ici et partez à la rencontre de Juliette Fortunier, bergère d’appui.

Ces actions sont le fruit d’un choix politique clair : préserver le pastoralisme, c’est défendre un modèle agricole qui allie production, transmission et respect des paysages.

Cabane d’appoint au Col du Coq, Massif de la Chartreuse.

Zoom sur l’alpage du Sénépi

Situé sur le territoire de la Matheysine, l’alpage du Sénépi culmine à 1769 mètres d’altitude et est reconnu comme le plus grand alpage organisé de France. Chaque été, il accueille près d’un millier de bovins. Le site offre un panorama exceptionnel sur les Alpes, le Vercors, le Taillefer et le Mont Aiguille.

Être aux côtés des éleveurs sur cet alpage, c’est mesurer la force d’un savoir-faire qui fait vivre nos territoires et qui mérite d’être protégé. En Isère, nous faisons le choix de l’accompagner, car soutenir le pastoralisme, c’est soutenir à la fois nos agriculteurs, nos montagnes et notre identité collective.